Site commémoratif
Bullenhuser Damm
Le Mémorial Bullenhuser Damm
est un mémorial de la Fondation des mémoriaux et lieux didactiques à Hambourg en mémoire des victimes des crimes nazis. Il rappelle les vingt enfants juifs et au moins 28 adultes qui furent assassinés par des SS le 20 avril 1945 dans les sous-sols du bâtiment. Avant ces crimes, les enfants avaient dû subir des expériences pseudo-médicales au camp de concentration de Neuengamme. Le mémorial consiste en une exposition et une roseraie.
Évènements (en allemand)
- dimanche 5 janvier 2025
- 14:00–16:00
- Führung
Gedenkstätte Bullenhuser Damm, Bullenhuser Damm 92, 20539 Hamburg
Die Kinder vom Bullenhuser Damm
Öffentliche Führung durch die Gedenkstätte mit Katharina Möller. Keine Anmeldung erforderlich. Plus d’informations
- dimanche 2 février 2025
- 14:00–16:00
- Führung
Gedenkstätte Bullenhuser Damm, Bullenhuser Damm 92, 20539 Hamburg
Die Kinder vom Bullenhuser Damm
Öffentliche Führung durch die Gedenkstätte mit Maren Degener. Keine Anmeldung erforderlich. Plus d’informations
Au camp de concentration de Neuengamme,
le médecin SS Kurt Heißmeyer pratique sur des déportés des expériences médicales relatives à la tuberculose. En novembre 1944, il fait en outre venir du camp de concentration d'Auschwitz dix filles et dix garçons âgés de cinq à douze ans. Les enfants sont encadrés par deux médecins français et deux soignants néerlandais, déportés pour faits de résistance. Afin de dissimuler ces actes criminels, des membres de la SS procèdent à l'assassinat des enfants et de leurs quatre accompagnateurs. Quelques jours avant la fin de la guerre, ils sont conduits dans une école utilisée comme détachement extérieur du camp et située dans la rue Bullenhuser Damm dans le quartier dévasté de Rothenburgsort. Ils y sont assassinés dans les sous-sols dans la nuit du 20 avril 1945. Au cours de la même nuit y sont également pendus au moins 24 déportés soviétiques.
Ici sont racontées les histoires de personnes
touchées par les meurtres au Bullenhuser Damm. Pendant longtemps, l’identité des enfants assassinés et le destin de leurs familles étaient inconnus. Cela est encore le cas pour quatre enfants et les détenus soviétiques. Dans l’après-guerre, seuls les noms des détenus qui s’étaient occupés des enfants étaient connus, grâce aux témoignages d’autres détenus qui avaient également travaillé à l’infirmerie et qui avaient survécu à la déportation. En cliquant sur les images, vous accédez aux courtes biographies.
Jacqueline Morgenstern
En 1941, la famille française dut céder le salon de coiffure à un non-juif. Plus tard, la famille se réfugia à Marseille où elle fut arrêtée et transférée au camp d’internement pour les juifs à Drancy. La famille fut déportée le 20 mai 1944 au camp d’Auschwitz. La mère de Jacqueline, Susanne Morgenstern, y fut assassinée. Le 28 novembre 1944, Jacqueline fut déportée au camp de concentration de Neuengamme. Elle avait douze ans lorsqu’elle fut assassinée à Bullenhuser Damm.
Ruchla Zylberberg
Après l’occupation de la Pologne par la Wehrmacht en 1939, le père de Ruchla, Nison Zylberberg, s’enfuit seul en Union soviétique. Il voulait faire venir ultérieurement sa famille. Mais après l’attaque de l’Union soviétique par l’Allemagne en 1941, cela n’était plus possible. La petite fille juive Ruchla, sa sœur cadette Ester et leur mère Fajga furent déportées au camp de concentration d’Auschwitz. Là, sa mère et sa sœur furent assassinées. La fillette fut transférée le 28 novembre 1944 au camp de concentration de Neuengamme. Ruchla avait huit ans lorsqu’elle fut assassinée à Bullenhuser Damm.
Anton Hölzel
était membre du parti communiste. Le 10 septembre 1941, la police de sécurité allemande à la Haye arrêta le conducteur de camion et garçon de café pour détention d’un journal interdit. Il fut déporté au camp de concentration de Neuengamme. Le 6 juin 1944, il fut affecté à l’infirmerie du camp et plus tard, on le chargea de s’occuper des 20 enfants. Dans la nuit du 20 avril 1945, il fut assassiné en même temps que les enfants à Bullenhuser Damm.
Gabriel Florence
Après que le Professeur Gabriel Florance eut rejoint fin 1943 le Comité Médical de la Résistance, une organisation de résistance de médecins, il fut arrêté en 1943 par la Gestapo. Dans un premier temps, il fut incarcéré dans la prison de Montluc, à Lyon, et déporté le 7 juin 1944 au camp de concentration de Neuengamme. Là, il fut affecté à l’infirmerie. Il tenta de détruire les bacilles de la tuberculose avant qu’ils ne soient injectés aux 20 enfants pour qu’ils n’attrapent pas la tuberculose. Il fut assassiné dans la nuit du 20 avril 1945 en même temps que les enfants à Bullenhuser Damm.
Rose Grumelin-Witonska
« J’ai vu mes enfants pour la dernière fois en novembre 1944 à Auschwitz. On m’avait séparée de mes enfants et conduite au camp de concentration pour femmes […]. »
Après sa libération, Rucza Witońska, la mère de Roman et Eleonore, chercha ses enfants entre autres à Auschwitz et Radom. En 1946, elle apprit que les SS avaient déporté vingt enfants juifs au camp de concentration de Neuengamme. C’est seulement en 1981 qu’elle en sut davantage sur le sort de ses enfants à Hambourg. Roman avait six ans et Eleonore cinq lorsqu’ils furent assassinés le 20 avril 1945 à Bullenhuser Damm.
« Il y a des traces que nous étions là. Et c’est très important. Car s’il n’y a pas de nom, ce sera oublié… Tout simplement comme ça. »
Les détenus soviétiques
Dans la nuit du 20 avril 1945, entre 24 et 30 détenus soviétiques furent assassinés à Bullenhuser Damm. Les six premiers arrivèrent du camp de concentration de Neuengamme en même temps que les enfants et le personnel soignant. Les autres détenus furent amenés à Bullenhuser Damm du camp extérieur Spaldingstrasse. Leur identité et la raison de leur assassinat sont inconnues.
Eduard Hornemann
En 1943, les employés juifs de la société Philips aux Pays-Bas où le père d’Eduard et Alexander travaillait ont été transférés dans le camp de concentration de Vught. Elisabeth Hornemann suivit son mari avec leurs deux fils, Eduard et Alexander. De là, la famille fut déportée le 3 juin 1944 au camp de concentration d’Auschwitz. Les deux frères furent transportés au camp de concentration de Neuengamme le 28 novembre 1944. Eduard avait douze ans lorsqu’il fut assassiné à Bullenhuser Damm. Son frère Alexandre avait huit ans. Leurs parents ne survécurent pas non plus.
Lelka Birnbaum
Le nom de Birnbaum correspondant à un des enfants de Bullenhuser Damm est mentionné sur une liste publiée en 1945 par le médecin danois Dr Henry Meyer, un ancien détenu. De plus, le nom complet « Lelka Birnbaum » figure sur la pochette d’une radiographie. On sait seulement que cette fillette était originaire de Pologne et qu’elle avait douze ans lorsqu’elle fut assassinée le 20 avril 1945 à Bullenhuser Damm.
Sergio de Simone
Le père de Sergio, Edoardo de Simone, fut envoyé comme travailleur forcé à Dortmund. Sa femme juive, Gizella, et leur fils, Sergio, déménagèrent dans l’été 1943 de Naples à Fiume. Là, Sergio, sa mère et sept autres membres de leur famille furent arrêtés le 21 mars 1944 et déportés le 4 avril 1944 au camp de concentration d’Auschwitz. Sergio dut y travailler comme garçon de course jusqu’à son départ pour le camp de concentration de Neuengamme où il dut servir à des expériences médicales. Sergio avait sept ans lorsqu’il fut assassiné à Bullenhuser Damm.
Le Mémorial et la roseraie
à la mémoire des enfants de Bullenhuser Damm entretient le souvenir des victimes de ce crime. Ce site commémoratif inauguré en 1980 est une initiative privée de l'association Enfants de Bullenhuser Damm. Il passe en 1999 sous la responsabilité de la Ville et est rattaché au Mémorial du camp de concentration de Neuengamme. La nouvelle exposition permanente (en allemand et en anglais), inaugurée en 2011, informe sur l'histoire du bâtiment qui fut école puis détachement extérieur du camp de Neuengamme, sur les expériences médicales, les enfants, l'exécution, les auteurs du crime et leur traitement juridique après 1945. Dans le jardin aménagé derrière la cour de l'école, toute personne peut planter un rosier en hommage aux enfants. Depuis 1985, une sculpture en bronze de l'artiste Anatoli Mossitschuk y commémore en outre les déportés soviétiques assassinés.
Bullenhuser Damm 92
20539 Hamburg
stiftung@gedenkstaetten.hamburg.de
Tél. (dimanche): +49 40 78 32 95
Heures d’ouverture :
dimanches de 10 h à 17 h et sur rendez-vous pour une visite guidée.
La roseraie est ouverte en permanence.
Entrée gratuite.
Le lieu de mémoire est en grande partie accessible aux personnes à mobilité réduite en fauteuil roulant.
Réservation d’un accompagnement de groupe :
Museumsdienst Hamburg
Tél: +49 40 4281310